Les gazelles de la mer - Journal de bord Jour 1

Lundi 4 juin

 

12h45 . le départ du port de Dublin est donné.

« la Belle Poule » s’est fait la malle sans bruit. Le Morgenster nous devance. Enfin vient notre tour. La sirène retentit, les marins rentrent la coupée et libèrent le Belem. C’est partiiii !

 

Clap clap clap font les gazelles sur le pont, le claping irlandais (ou presque ) résonne dans le port. Nous faisons une belle ola, chèche jaune au poignet. Le public apprécie notre départ festif. Les autres navires enchérissent à grands coup de cornes de brume. Nous évoluons au moteur, escorté par des zodiacs, à la queue leu leu avec les autres grands voiliers, sous un soleil radieux.

 

Le Capitaine se tient debout sur le toit de la timonerie, un beau panama vissé sur la tête et barbe au vent. La course n’a pas pour autant démarré. Nous devons rejoindre le sud de l’Irlande, où le top départ devrait être donné mercredi.

Au large, les quarts s’organisent et nous réalisons les premières manœuvres. Drisse, écoute, vergue, hunier volant… beaucoup de termes techniques à assimiler pour comprendre les ordres et être efficaces. Au prix de nombreux efforts, nous parvenons à établir les voiles et pouvons stopper les moteurs.

 

17h30, l’alarme Abandon Navire retentit.

C’est le branle-bas de combat. Une gazelle manque sur le pont parmi les filles qui ont revêtu le gilet de sauvetage orange fluo. Le second envoie un matelot à sa recherche… elle est rapidement retrouvée sous la douche ( !). Ouf ! Ça n’était qu’un exercice. Pour autant, nous procédons à une évacuation : un petit tour de zodiac « pleine balle ». Beaucoup d’adrénaline pour les gazelles qui parviennent quand même à photographier le voilier en pleine mer.  

 

20h les gazelles à la manœuvre.

On ne rigole plus. Le troisième tiers prend son premier quart (vous nous suivez ?). Jusque minuit, les gazelles sont à la barre pour garder le cap à au 200°. à gauche 4°, à droite 5° (on vous a perdus ?). d’autres sont au poste de veille à l’avant du navire pour prévenir des obstacles en visuel : une bouée avec son mât, un champ d’éoliennes, une balise… il faut garder les yeux bien ouverts dans l’obscurité.