Avant de reprendre la mer pour 7 mois de navigation, le Belem subit un certain nombre d’opérations d’entretien et de vérification en cale sèche. C’est le chantier Sud Marine Shipyard qui a été sélectionné sur appel d’offre pour cet arrêt technique. Le navire sera inspecté à Marseille fin février afin de renouveler son permis de navigation. Il sera regréé à Port-Vendres avant de reprendre la navigation.
L’opération de mise à sec : une opération minutieuse
Le navire est tout d’abord entré dans le bassin à flot. On a déridé sa mature pour limiter les contraintes physiques puis on a ouvert ses hublots pour sécuriser les vitres. Le navire a ensuite été accoré pour ne pas se renverser à sec : centré sur sa ligne de tins (des grosses cales en bois) et calé sur les côtés. La cale a été vidée le lendemain. Une fois le navire posé, les 2 lignes de mouillages (ancres et chaines) ont été dévirées.
Le navire une fois à sec est donc raccordé à son élément naturel : l’eau ! Ainsi un tuyau est raccordé au trois-mâts pour l’alimenter en eau douce pour la consommation de l’équipage et aussi pour maintenir son collecteur incendie en pression et ainsi garder la capacité à pouvoir lutter contre un incendie avec les manches (communément appelé tuyaux ) L’absence d’eau de mer nécessite qu’on raccorde aussi le navire en électricité car les moteurs du navire que ce soit la propulsion ou ceux qui produisent l’électricité (générateurs) ne peuvent pas fonctionner par manque de réfrigération par l’eau de mer. Qui plus est des travaux sont fait aussi sur ces éléments ils sont donc inopérants.
La réparation de la tête du mât d’artimon en bois
La tête du mât d’artimon (mât à l’arrière du navire) qui est fendue doit être réparée cet hiver. Pour cela, il a fallu démâter la partie supérieure du mât dit « mât de hune » (car situé au-dessus de la hune ou plateforme intermédiaire). Ce mât de hune (qui pèse pas loin d’une tonne ! ) est tenu à son pied par une clavette et un collier sur 1/3 de sa longueur (collier le chouque). C’est tout ce système qui a été démonté à l’aide d’une grue et en forçant sur la rouille et les couches de peinture.
Bon à savoir : il n’y a plus que la tête du mât de hune qui reste en bois, la base étant en acier. Il a été décidé de garder le bois pour conserver les éléments historiques du navire classé.
Les travaux entrepris en cale sèche :
- peinture de la coque
- traitement des fonds du peak avant par piquage de la rouille puis remise en peinture.
- réfection d’une cabine équipage
- reprise sur le gréement
- restauration des frises
- vernissage (notamment des portes des petit et grand roofs)
- peinture des intérieurs
- contrôle du matériel de sécurité